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Historique des Vizsla |
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La formation du braque hongrois à poils ras est due au croisement de plusieurs races, et est très liée à l'histoire de la Hongrie.
L'arrivée des Magyars dans les Carpates se situe au IXème siècle. Ils étaient accompagnés d'un chien jaune, descendant du mastiff et possédant un type de chien courant : le Chien Courant de Pannonie. Il fut bien évidemment croisé avec les chiens locaux, ce qui engendra un chien utilisé par les nobles de Transylvanie pour la chasse au faucon. Avec l'invasion Turque de 1526, ce chien fut ensuite croisé avec le chien jaune qui les accompagnait. Selon certains, des croisements auraient eu lieu par la suite avec des sloughis, et plus tard encore, avec des pointers, braques allemands, de Hanovre et des setters anglais et irlandais. Il semblerait d'ailleurs que la couleur jaune de notre chien date bien de cette époque et soit due au chien courant jaune mais aussi à l'influence des chiens turcs ayant la couleur du sable du désert. ( A noter que d'après Erwin VARGA en 1962, le chien d'arrêt actuel turc est jaune et ressemble à notre hongrois ). Le nom Vizsla, lui, veut dire rechercher en Turquie et était aussi le nom d'un hameau de la vallée du Danube au XIIème siècle. Notre ami Oto ORBAN nous avait appris que vizsla vient du hongrois "vigil": vif, celui qui bouge, qui a du tempérament) . Ainsi, d'après G. WENZEL, le vizsla est connu en Hongrie depuis le règne des Arpad ( XI au XIVème siècle). Une lettre de 1510 et une autre de 1563 parlent d'un vizsla, chien pour chasser les cailles. Au XIXème siècle, la famille ZAY à Zayugroc s'occupe activement de la race aujourd'hui appelée vizsla. Un vizsla est même présenté en 1879 à l'exposition internationale de Hanovre. Ainsi, fin XIXème, le vizsla était-il connu dans toute la Hongrie. Avec la vulgarisation des armes à feu à cette époque, la chasse du petit gibier au chien d'arrêt se développe. Malheureusement, cette transformation du mode de chasse provoque l'importation de chiens d'arrêt étrangers. Ce phénomène de mode fait reculer la race utilisée seulement par certains conservateurs. Des essais de croisement furent à cette époque effectués avec des chiens de Hanovre (apport de qualités olfactives), des pointers (conserver l'arrêt) des braques allemands et des bloodhounds. L'introduction du pointer à cette époque serait à l'origine des taches blanches. En 1916, Tibor THUROCZY fait appel dans le journal de chasse "Nimrod" pour sauver la race. En 1917 à Kaposvar, l'organisation Hubertus est fondée avec pour objet le renouveau du vizsla avec priorité à l'élevage en race pure. Ainsi, le Dr Kalman POLGAR et Belasz OTVOS la sauvent en se basant sur 12 chiens: 9 chiennes dont LIDI, KATI et BORESA et trois étalons, RIPP, WITTI et TREFF. L'association des éleveurs de chiens d'arrêt Hongrois est donc créée en 1920, date de la première inscription au livre des origines. A cette époque le vizsla retrouve son essor et quelques chiens le font particulièrement connaître. Ainsi, VEGVARI BETYAR à Baba KAROLY prend entre autre la première place d'un field-trial devant des chiens d'arrêt allemands et britanniques à l'âge de 13 ans. KATI à Kalman POLGAR est la chienne la plus titrée, meilleur chien de travail à l'âge de 13 ans. Un autre chien prépondérant fut LURKO. En 1924, le Dr Kalman POLGAR crée le premier club du vizsla avec avec le comte Lazslo ESTERHAZY, Elemer PETOCZ, Baba KAROLY et André FELIX. Le standard du chien d'arrêt Hongrois sera reconnu par la Fédération Cynologique Internationale en 1935. La période 1920/1944 fut l'une des meilleures pour notre vizsla dans son pays d'origine, et l'on peut dire qu'en 1944 y vivaient au moins 5.000 vizsla. Néanmoins, ce fut aussi la période (1920) du traité du Trianon qui amputait la Hongrie des ¾ de son territoire, l'attribuant à la Tchécoslovaquie, la Roumanie, l'Italie, l'Allemagne, la Pologne et l'Autriche ( actuellement Slovaquie, Transylvanie Roumaine, Nord de la Yougoslavie et extrême Est de l'Autriche ). Cela propulsa le vizsla hors de ses frontières et l'introduisit à travers toute l'Europe. Ces efforts furent vite anéantis, puisque à la fin de la seconde guerre mondiale, 80 à 90% des braques avaient été détruits, seul un petit noyau restait maintenu par des éleveurs acharnés. Outre les pertes dues au combat, ce chien fut détruit par les communistes, constituant en effet un symbole de richesse car principalement propriété de la noblesse. Néanmoins, quelques officiers Russes surent apprécier ses qualités cynégétiques et les importer dans leur pays. Il ne serait pas étonnant qu'avec l'ouverture des frontières on retrouve à l'avenir des lignées intéressantes de vizsla dans ce qui constituait alors la grande Russie. C’est à cette époque aussi que l'émigration s'effectua vers les U.S.A., les émigrants amenant leurs chiens devant bien souvent les abandonner dans les pays traversés. Peu arrivèrent jusqu'au U.S.A avec leur maître. Exemplaire à ce sujet est l'histoire de Elisabeth MIHALYI qui fuit vers les États-Unis avec sa chienne portante PANNI XV. Les chiots nés sur le chemin furent perdus, mais lors d'un transit à Vienne, elle rencontre M. HOFBAUER qui lui possède un mâle, BETYAR. Ces deux chiens et leur descendance constituent les premiers inscrits au livre Autrichien. Mais surtout les 7 chiots nés le 19 janvier 1948, dont le nom commence par "C", affixe V. Komlod, furent vendus à des personnes vivant en Italie ou en Allemagne ou ils sont à l'origine de l'introduction de la race. PANNI, elle, resta en Autriche lorsque sa mère partit aux U.S.A., où plusieurs années plus tard elle put importer une chienne de cette même lignée. En 1955, il est décidé de recréer le livre des origines Hongrois, mais cela sera d'autant plus difficile que la race a pratiquement disparu et que peu de sujets possèdent encore un pedigree. Mihaly KENDE est alors nommé directeur de l' association des éleveurs de vizsla. Avec quelques passionnés, il recense les chiens avec des origines et fait passer des test de travail et de standard à ceux sans origines. Ces derniers pourront être croisés avec des chiens ayant au moins deux ou trois générations connues, l'inspection de la portée permettant ou non l'inscription définitive au livre d'origine des parents sans papiers. Les chiots issus de tels croisements pourront à leur tour, et avec la même sévérité, passer le contrôle et éventuellement être déclarés aptes à la reproduction. Grâce à ces fanatiques la race put être rétablie en Hongrie. Néanmoins, il faut remarquer que les pedigrees Européens, Américains ou d'outre-manche des chiens de cette époque étaient basés sur des origines en grande majorité Autrichienne et Tchèque. Ainsi les élevages les plus courants sont les suivants: les Tchèques SELLE et POVAZIA, et l'Autrichien V TRUTZHOFF. Si l'on compare des pedigrees de chiens importés dans les années 1950/1960, il est amusant de constater que l'arrière grand-père du champion américain né en 1967 GLEN COTTAGE LOKI BARAT, n'est autre que le grand-père de l'étalon de Madame de LIGNAC, éleveur français des années 1960, soit REX SELLE. De même pour SISSY SELLE, FICKO II, BYSTRA Z POVAZIZA…que l'on retrouve plus ou moins loin dans la majorité des origines hors berceau de la race de l'époque. Tous ces chiens étaient issus de chiens Hongrois ayant quitté leur pays au fur et à mesure des aléas de l'histoire, et il faut surtout dire qu'à cette époque il était plus facile d'importer un chien d'Autriche que de Hongrie. La première personne qui à cette époque propagea le vizsla hors des frontières de la Hongrie et qui avait d'ailleurs activement participé à la renaissance de la race fut Miklos FARKASHAZI, possesseur de l'ancien affixe hongrois réputé à travers le monde entier : MATAI, directeur d'une ferme d'état. Pourtant, dans les années 1970, l'élevage canin était encore bien malmené en Hongrie puisqu'une taxe sur le chien à peu près équivalente à un mois de salaire moyen était perçue par l'état. Néanmoins, Miklos devint Président du club hongrois et secrétaire général de la M.E.O.E. ( SCC Hongroise ). En 1982, il organise à Budapest le congrès international du Vizsla, et sous l'impulsion de son épouse Szuszsa FOLKMAN, met en place les statuts de l'association mondiale du vizsla à Budapest. Grande idée malheureusement tombée en désuétude. Dans le années 1990, le vizsla club hongrois est présidé par M. Tamas FUZSESI qui bénéficie de l'aide efficace d'éleveurs réputés : Szuzsa BALOGH ( HUBERTUS), Katalyn BERNATH ( CSATARKAI), ou encore Katalyn CSZIMANIANE ( VADASZFAI ). |
![]() ![]() Il fut créé dans les années 1930 par des gardes forestiers Hongrois qui souhaitaient un chien plus résistant pour le travail en eau glacée l'hiver ou dans les terrains de bois difficiles. D'après M. André ERDELYI, c'est notamment sous l'impulsion de Josef VASAS qui’l écrivit à Felix ENDSE pour la création du vizsla à poils durs. Il avait vu quelques spécimens à poils frisés dans des concours en 1921 et 1922. Une femelle irréprochable ayant eu parmi ses ancêtres des poils longs et frisés fut donc sélectionnée, puis saillie par un Drahthaar allemand unicolore marron. 8 chiots naissent de cette portée dont un mâle lui aussi unicolore. Une deuxième expérience de ce type avec des géniteurs différents permit le départ du poils durs. |